Rivières en sursis, au pays des Lazes (Gibraltar)

Aux confins de l’Anatolie, la petite ville turque d’Arhavi a les pieds dans la mer Noire et la tête dans les nuages coiffant cette région montagneuse et boisée. Cette paisible cité côtière et les villages environnants constituent le territoire des Lazes, peuple caucasien dont la langue et la culture, longtemps niées, sont menacées. Un conglomérat a jeté son dévolu sur les cours d’eau et multiplie les projets de centrales hydroélectriques, chamboulant le débit des rivières, menaçant l’environnement et le mode de vie des habitants.L'ensemble du reportage est à lire dans le numéro 4 de la revue Gibraltar. Ci-dessous, une série de clichés pris durant mon séjour à Arhavi:


Centre-ville d'Arhavi.

Gare des minibus située à côté de l'usine de fabrication de thé au centre d'Arhavi.
Supermarché Arkabi, Arkabi est le nom laze d'Arhavi.  
Journaliers géorgiens attendant sur le bord de la route pour aller travailler sur des chantiers ou dans les champs de thé.

Cour de lutte dans un gymnase d'Arhavi avec le professeur Cihan Kalender.


Nouveau quartier de la ville d'Arhavi, l'exode rural est important, très peu de familles résident à l'année dans les villages.


Cérémonie de mariage de deux enfants du pays qui habitent à Ankara, Elif et Birol. Par tradition, les invités accrochent des billets à leurs écharpes.


Emission radio hebdomadaire sur la culture laze de Tolga Kurdoglu (chanteur et musicien) et Erdinç Atabay (coiffeur). Diffusion sur Radyoarhavim.com.  


Vue de la ville d'Arhavi depuis la luxueuse propriété de Mehmet Nazif Günal, patron de la holding MNG impliquée dans la construction des centrales hydroélectriques et natif d'Arhavi.
  
Le professeur d'école primaire et de langue laze Ali Gümüs dans son salon avec sa femme Kazime, son fils Yigit (12 ans) et sa fille Simge (15 ans).

Embouchure de la rivière Kapisre à Arhavi.

Ali Gümüs, professeur de laze, en train de préparer une saynète pour ses élèves du collège Cumhuriyet d'Arhavi.

Plantation de thé sur les collines dominant de la ville.


Ender Dursun, ancien chauffeur routier, à côté du chantier de construction de tunnels pour transporter l'eau de la rivière traversant le village de Konakli jusqu'à la centrale hydroélectrique de Kavak (Arhavi).


Tentative de petit musée traditionnel dans un bâtiment attenant à un restaurant du village de Lome, district d'Arhavi.

Immense carrière située le long de la rivière Kapisre.
Graffiti effectué par des manifestants opposés aux barrages hydroélectriques dans la vallée de Kamilet.



Vallée de Kamilet où la constructions plusieurs centrales hydroélectriques a été planifiée.


Vieille mosquée située dans le village Ortacalar, district d'Arhavi.



Mosquée du village de Dikyamaç, situé au dessus de la carrière, où se trouve un petit écomusée laze.